Le toujours d’une patrie
d’un pays d’un souvenir
dans la nuit
pour un exilé de langage et de cœur
aux abois sur les routes
perdant son espérance au goutte à goutteLire la suite“Exilés”
Entre ses doigts
Elle me roule délicatement entre ses doigts, me porte à sa bouche, tantôt pour me lécher distraitement, tantôt pour me mordiller délicieusement, me tient en suspens, la mine en l’air, indécise un instant encore.Lire la suite“Entre ses doigts”
Induction, inclination.
Une casserole sur le feu, qui bout un peu trop fort. Les gouttelettes d’eau dispersées aussitôt évaporées. Du calcaire pour seule trace. Un peu de lumière, un peu d’imagination. Et je me suis dit que la lune était en train de naître.Lire la suite“Induction, inclination.”
haïkus
(sur le thème du corps)
sous le bonnet de coton
tu as trois jours
et ce drôle de nez !
En passant
“Passer le temps” c’est le perdre quand d’autres voudraient en gagner ; mieux vaut donc le donner.
Poésies hivernales
Dans l’ordre de lecture: Maurice Carême, Anne-Marie Chapouton, Jacques Prévert et Paul Vincensini.
Pour conclure un extrait des 4 saisons de Vivaldi.
Là-haut, il fait si beau !
Et, si tu le voulais, tu pourrais survoler
Les plus grandes montagnes, en atteindre les sommets
Avec juste tes ailes ouvertes au monde entier
Ton cœur si léger glissant sans s’arrêter
Lire la suite“Là-haut, il fait si beau !”
Après la fin du monde

https://www.facebook.com/marie.prieur.54
Coup de cœur personnel pour ces 2 photos de Marie Prieur entre lesquelles je n’ai pas su choisir complètement et que je voulais partager avec vous en écoutant cette chanson de 1968 interprétée par Martine Baujoud .
L’ éphémère
L’un dira de lui « Il a été… » et un autre dira encore, avec d’autres mots mais pareillement, « Il a été… ». Les mots sont des à peu près qui assemblés font une phrase-illusion, tentant de donner un sens à une vie passée.Lire la suite“L’ éphémère”
Pauvre petite fille
Aujourd’hui il pleut. Bien sûr le soleil n’aurait rien arrangé, tout le monde aurait été triste de toute façon. Un enterrement ce n’est jamais gai. Maman pleure, les gouttes de pluie se mélangent à ses larmes et ses cheveux se collent sur son front. Lire la suite“Pauvre petite fille “
Port-aux-Goths
Un des caps qui pointe au-dessus des flots à marée haute s’amincit et se relève comme la proue d’un drakkar. Il domine à marée basse des éperons rugueux et une troupe de rochers pointus qui s’aventurent vers le large. Lire la suite“Port-aux-Goths”
L’art de la chute !
Et 3 minutes de jubilation. Enfin pour moi. Pas pour vous ?
Ne nous fâchons pas est un film français réalisé par Georges Lautner, sorti le 20 avril 1966
Haikus hivernaux
Un vol d’ibis sacrés
un groupe de bernaches
hiéroglyphes dans le ciel et sur la mer
Un tempo expresso.
Cette 23ème manifestation de la Folle Journée se révélait un immense succès. Des musiciens du monde entier avaient répondu présents à l’invitation, toutes les salles avaient affiché complet pendant les trois jours et le public s’était montré enthousiaste à chaque concert.Lire la suite“Un tempo expresso.”
Et vlan, voilà mon anniversaire !
Sachez, pour bien me comprendre, qu’il y a belle lurette que deux chiffres piqués sur le gâteau se substituent à des bougies qui ne pourraient plus respecter la règle de distanciation barrière proportionnée d’un centimètre !
Les vœux de Béatrice.
Drôl’ de soulagement quand s’enfuit deux mil vingt
D’attendre un nouvel an riche de lendemainsLire la suite“Les vœux de Béatrice.”
Mademoiselle “être” et Monsieur “avoir”
Toujours dans mes pattes, à me narguer, me poursuivre de ses assiduités plus ou moins douteuses ! Mademoiselle Être est insupportable (ça y est, elle recommence…) je disais donc que Mlle Être m’insupporte à toujours fourrer son nez partout dans mes écrits.
mare de feu
16 heures 45, 23 décembre
Un feu d’estompe d’ambre
Se reflète en tes eaux
ô mare du soir en repos
Bonne année.
Bonne année, bonne santé m’sieurs dames
Voila le nouvel an tout neuf
Solide comme le pont neuf
Il va réaliser tout ce dont vous pouvez rêver
Qui me donnera la date de cette chanson que je ne retrouve pas dans sa discographie ?
paroles vagabondes
Une parole comme une promesse que l’on se fait en secret, juste pour soi.
Une parole comme une incantation répétée inlassablement pour attirer le mystère.
Une parole comme un chemin de pierres et de poussière, fait d’errances et de rencontres.
Rien n’est noir.
Claire Berest a écrit : “Rien n’est noir” paru en poche et qui retrace la vie et l’œuvre de Frida Kalo. C’est mon coup de cœur et je souhaite le partager avec “paroles vagabondes”.
Voici un extrait qui relate l’instant de l’accident qui laissera Frida gravement handicapée pour le restant de sa vie.
Au voleur !
Au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis consterné ; Castex m’a volé mon réveillon : il m’a dérobé ma ripaille. Comment se permet-il ?Lire la suite“Au voleur !”
Une faille temporelle.
Selon Einstein et Bergson, le temps psychologique ne serait pas celui des physiciens. Ce dernier serait continu, régulier et infini, concept contesté et contestable. Pour les hindous, tout au contraire, il tournerait en rond. (Qui n’a jamais ressenti cette impression ?)Lire la suite“Une faille temporelle.”
Le voisin
Variation sur le thème du confinement.
Depuis ma fenêtre, je vois le balcon du voisin. Le premier jour, je l’ai surpris par hasard. Le torse moulé dans un tee-shirt usé avec des palmiers dessinés dessus, il avait l’air à peine plus vieux que moi.Lire la suite“Le voisin”
La voix
– Dit quoi, la Voix ?
– Dit qu’elle est revenue
De loin, mais elle est revenue
C’est la voix des chemins qui traversent ta tête de part en part
Priez pour la terre
Souvenir d’Anne Sylvestre.
La plage.
Un après-midi d’été, alors gamine de sept ans, Lilou rêvait, assise au bord de l’océan, s’amusant des vagues qui tantôt lui léchaient la plante des pieds, tantôt les recouvraient mollement, avant de refluer pour s’unir à des sœurs, venues de l’infini reprendre inlassablement l’assaut.Lire la suite“La plage.”
Sans illusion
Le compliment, au contraire du reproche, n’est pas toujours sincère !
J’ai dit “Société” ?
Désir de « faire société », ai-je ainsi motivé ce blog dans mon premier édito. Mais encore ? Qu’est-ce qu’une société ?Lire la suite“J’ai dit “Société” ?”
Hors saison
Claquement des portières de la voiture sur un parking vide. Respiration de la porte de l’immeuble.