Et, si tu le voulais, tu pourrais survoler
Les plus grandes montagnes, en atteindre les sommets
Avec juste tes ailes ouvertes au monde entier
Ton cœur si léger glissant sans s’arrêter
Là-haut, il fait si beau, le soleil est plus chaud
Tu rases les nuages dans la blancheur des flots
Et ton âme guidée navigue comme un bateau
Sur les vagues écumes, toujours un peu plus haut
Et, si tu le voulais, tu gravirais l’amour
Dans les airs épurés de tous ces mauvais jours
Où ton cœur épuisé s’est perdu aux contours
Des rêves oubliés sans espoir de retour
Là-haut, il fait si beau, le soleil est plus chaud
Tu voles comme un oiseau dans le ciel tout là-haut
Tu n’as rien emporté que le si doux écho
De ces moments aimés guidant ton cœur nouveau
Et, si tu le voulais, tu rêverais encore
A traverser les mers, retrouver le décor
De tes pensées noyées en longues gouttes d’or
Sur les rivages blessés où tout ton corps s’endort
Le sable se ferait drap de l’éternité
Chemin d’étoiles posé sur ta réalité
Tu voguerais si loin sur ce tapis d’été
Que ton âme blessée, l’amour retrouverait
Et, si tu le voulais, tu rêverais encore
A voir ta destinée s’ouvrir au chemin d’or
Tu volerais si haut que tu verrais au bord
Tous ces nuages gris s’échapper sans effort
Muriel Odoyer
Membre de la Société des Auteurs et Poètes de la Francophonie