Des îles et des guêpes
L’été, les îles -aussi petites soient-elles – attirent les bateaux comme le sucre de la pêche de mon déjeuner affriole les guêpes.
choses pensées. Réflexions. Des mots, parfois des maux.
L’été, les îles -aussi petites soient-elles – attirent les bateaux comme le sucre de la pêche de mon déjeuner affriole les guêpes.
Le compositeur de ma vie n’a pas du tout le sens du rythme. A des séquences forte qui passent beaucoup trop vite et qui mériteraient au moins une reprise en succèdent beaucoup d’autres qui s’éternisent pianissimo dans une lenteur désespérante. A durée totale équivalente, la partition devrait être revisitée par un chef d’orchestre avant le point d’orgue final. Mais lequel ?
Je ne voyais pas mes enfants grandir. Lors de l’anniversaire de l’un d’eux, je viens de constater que je ne les avais pas vu davantage vieillir ! Le diable s’est infiltré dans mes fêlures du temps et désormais, faute d’avenir, le passé ronge tant mon présent corps et âme qu’il est trop tard pour l’exorciser.
Si l’appétit vient en mangeant, la gourmandise de la vie vient en vieillissant.
L’adolescent imagine tout ce qu’il pourra être quand, beaucoup plus tard, il regrettera peut-être de n’avoir pas été ce qu’il aurait dû être. La vie n’est qu’une infinité d’imprévisibilité et même la certitude de sa finitude n’est assortie d’aucune réponse aux questions existentielles de l’homme. Nous pensons agir sur les évènements quand, plus tard, nous nous apercevons que n’avons fait que réagir à ceux que nous avons subi. Je mourrai avec la curiosité insatisfaite de savoir ce que deviendra ce monde si plein d’incertitudes. Mon père prenait sa vie au sérieux. Il avait tort. L’enfant dort beaucoup alors qu’il a tant à apprendre. Plus tard, il sera frappé d’une insomnie chronique quand se reposer sera devenu son activité essentielle..
Le temps est un passant ; il nous confie les éphémérides et souffle d’autan impérieux aux lacets de la vie. …………………………………………………………………… Il faut parfois mettre au propre tous nos brouillons de vie. Retracer dans le ciel nos petits rêves. Rachel Désir La nudité de l’esprit
La jeunesse découvre les capacités et les plaisirs du corps, la vieillesse les invalidités et les emmerdes ! ————————————- La vie n’est ni un cadeau ni une galère, seulement ce que chacun parvient à en faire au milieu d’une infinité de fortunes…et d’infortunes.
Le jeune est regardé avec une bienveillance suffisante et s’en agace, le vieux avec une bienveillance compatissante dont il prend son parti. 😀