Prise de tête
Je voudrais divorcer, mais je ne pourrai jamais, c’est hélas irrémédiablement impossible. Inutile donc d’y penser. Nous sommes certes unis pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à notre dernier souffle (d’ailleurs lequel des deux le poussera en premier ? Quand vous coupez la tête d’un poulet il continue à courir quelques secondes) et nous ne vivons qu’une seule vie, mais la mienne aujourd’hui s’écoule par lui brimée, encagée, confinée. Pendant longtemps nous nous sommes parfaitement complétés, avons partagé des passions et même des exaltations et inversement affrontés ensemble notre lot d’épreuves en sachant nous soutenir indéfectiblement, toujours connectés, toujours en harmonie. Quand nécessaire, l’un consentait à des efforts pour répondre aux attentes et justes aspirations de l’autre ; l’un exhortait