- Dans une autre vie, je serai violoncelliste soliste pour émouvoir des salles combles aux sonorités graves et humaines de cet instrument majestueux.
- Dans une autre vie, je serai l’écrivain d’une seule œuvre, publiée dans le monde entier, éditée uniquement sur papier, dont la lecture rendra des millions de lecteurs insomniaques.
- Dans une autre vie, je serai médecin urgentiste, présent sur toutes les catastrophes naturelles pour en sauver des milliers d’autres, et justifier ainsi la mienne.
- Dans une autre vie, je construirai et assurerai la pérennité d’écoles primaires dans tous les villages d’Afrique pour donner un avenir aux enfants les plus démunis.
- Dans une autre vie, égocentriste assumé, je naviguerai en solitaire sur un voilier et, d’escale en escale, je rencontrerai le monde au rythme du vent.
- Dans une autre vie, dés atteint l’âge des premiers renoncements, je me hâterai de passer à la suivante… à moins qu’elle ne fût la septième et dernière !
- Dans une autre vie…mais ne les aurais-je pas déjà toutes vécues ? Alors, mieux vaut penser à finir aussi bien que possible celle d’aujourd’hui, déjà largement consommée, et dans laquelle sont mes amis. Vous.
Voici maintenant quelques réactions déclenchées par ce billet publié sur mon blog précédent:
- Nous écrivons justement pour vivre dans « une autre vie », me dit Christian, écrivain.
- Urgentiste ou navigatrice, pour Dominique que je sais aimer la mer.
- Peut-être un nuage s’étirant paresseusement dans le ciel et contemplant intrigué cette planète de fous au dessous de moi. Ou alors un passerau s’envolant pour des pays plus chauds et se grisant d’avance du voyage. Ou alors je ferai tout pareil que dans cette vie-là pour y avoir à nouveau mes mêmes amours et mes mêmes amis, décline poétiquement Chantal, qui comme moi préfère mettre un futur à son rêve plutôt qu’un conditionnel !
- Et vous ?
Je suis content de la vie que j’ai eu et..que je vis toujours, alors je recommencerai en essayant simplement de vivre encore plus avec mes proches et mes amis…car cela ne sera pas difficile.
Voilà une preuve d’une grande sagesse !
Pierre je lis tous tes magnifiques écrits et je me pâme à chaque fois. Je n’ai jamais pensé à te laisser un commentaire .Tu nous emènes très haut dans tes rêves . Félicitations et à bientôt
Othar
Tu me fais rougir, vil complimenteur !:-)
Je pense à cette phrase d’Amiel : « J’ai rêvé toutes les vies pour me consoler de n’en avoir vécu aucune. »
Réflexion un peu contradictoire, tout au moins telle que je la comprends, avec cette autre de sa part très célèbre « Chaque paysage est un état d’âme »