Tu m’as piégé, maman. Oui, je t’ai menti, mon fils. Mais il le fallait bien et je sais qu’avec les années tu comprendras. Trois jours et pratiquement trois nuits que tu me veillais dans cet hôpital. Goutte à goutte ma douleur s’apaisait et ma vie s’endormait. Pourtant les paupières fermées, je te caressais des yeux et je voyais bien, tu sais, que les tiens ne pouvaient s’empêcher de s’évader de cette chambre baignée d’une pénombre sans fin par ses volets mi-clos. J’en étais chagriné pour toi mon enfant. Il fallait que tu sortes, que tu respires, que tu embrasses tes petits, que tu dormes toute une bonne nuit dans les bras consolants de ton épouse chérie. J’ai insisté, tu as
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