Pierre Bussière

Sur le seuil

Un seuil  est le franchissement d’une limite, parfois vers un ailleurs mystérieux. J’ouvre la porte et fais l’esquisse d’un pas pour sortir mais retiens ma jambe car au delà du seuil il n’y a rien. Rien qu’un grand vide.  Un vide absolu,  sans fond, noir, silencieux et menaçant. Je voudrais reculer pour ne pas risquer de basculer mais une main inconnue fait pression dans mon dos pour m’en empêcher, alors au moins refermer la porte mais elle a disparu. Dans un temps  encore indéterminé  mon cycle de vie  se terminera, peut-être d’ailleurs sans que je m’en aperçoive.  Un temps inévitablement trop court pour commencer  ce que je ne pourrais pas finir.  Déjà que je joue  les prolongations d’un match au

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Si j’avais un marteau.

“Si j’avais un marteau”. A part cette solution masochiste, voyez-vous un truc pour empêcher un cerveau de penser quand il est censé se reposer ? Le mien est totalement  et incurablement noctambule. Pourquoi ne peut-il pas prendre exemple sur celui de ma voisine qui tombe dans les bras de Morphée en quatre secondes chrono ? C’est agaçant !  Au lieu de ça, plus la nuit avance plus est il est prolixe, qui plus est souvent diffus, facilement redondant et parfois franchement absurde. Du somnifère aux mille astuces de relaxation, j’ai tout essayé mais monsieur en est blasé. Autant demander à une petite fille de se taire à la sortie de son école ! Tenez même ces quelques lignes, il les

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Bernard Pivot

Pourquoi rendre hommage à quelqu’un avec des souvenirs récents et une photo de sa dernière année ? J’ai trouvé cet interview de 1986 un peu plus original et qui éclaire la personnalité sympathique de Bernard Pivot. On n’y parle pas de livres mais, pour une fois, de lui et avec une légèreté plaisante. Il s’y amuse et nous aussi. Cliquez sur le lien INA ci-dessous pour le voir. INA    Retour à l’accueil

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La tourterelle et le pigeon-vert.

La tourterelle et le pigeon-vert.             Une tourterelle monta au ciel pour savoir ce qui se passait au-delà des nuages. Elle monta, elle monta, et le voyage se fit bien. Elle rencontra un pigeon-vert qu’elle reconnut comme parent et avec qui elle causa longuement elle parla de la vie d’en bas où l’eau était abondante, les insectes nombreux, les grains à portée des becs : où l’ombre ne manquait point alors qu’au ciel il était si difficile de vivre !             Le récit fut merveilleux. Ce doit être bien beau là-bas ! se dit notre jeune pigeon-vert, désireux de vivre une vie douce, agréable et  facile. –          Quand retourneras-tu, là-bas ? demanda-t-il à la nouvelle parente. –          Demain, de bonne heure. –          Pourrais-je t’accompagner ? –          Volontiers ! Oh ! celui qui les aurait

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Ma nouvelle la plus courte

Après avoir eu le sentiment d’être toujours  passé à côté de l’essence de sa vie, en en comprenant l’absurdité  et donc l’inutilité de sa quête tardive, il acquit l’AstraeosΘ, en soigna les blessures, le mit à l’eau et après quelques réglages, disparut un matin par vent portant de l’autre côté du môle ; les vagues finiraient  de balayer questions et regrets, le vent serait -lui- sans compromis et la mer qu’instants d’éternité. A ma connaissance, on le signala un peu plus tard à Puerto Corral, peut-être ensuite à Callao au Pérou mais on perdit ensuite complètement sa trace. Fin Θl’Astraeos : voilier de 12 mètres dans la nouvelle “du  Cap des tempêtes”  tirée du recueil “Sur le fil” Début de

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le quatrième chapitre le plus court

chapitre précédent Elle – Tu n’as pas fait une telle traversée simplement pour me voir ! Il – Peut-être que si. Pour enfin comprendre. Elle –  Nous avions 20 ans. Il– Une histoire d’amour ne meurt jamais. Elle– Mes parents voulaient que j’épouse un polytechnicien. Mon ex-mari l’était, pas toi. Ton seul tort. Voilà. Il– Je t’aimais. M’aimais-tu ? Elle– Qu’importe aujourd’hui. Il– Tu ne me répondras donc pas ? Elle– Nous aimer, nous le pouvons encore. Il– Le passé se comprend, s’accepte ou pas, mais jamais ne se reprend. Elle – Alors, pourquoi es-tu venu ? Il– Je te le dis : pour savoir enfin si tu m’aimais vraiment. Elle– Pour changer quoi aujourd’hui ? Il- Faire mon deuil

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Le second chapitre le plus court

Me laissant tenter mais sans savoir où je vais dériver ! 😉 et à la demande générale (même pas vrai 😀 ) j’ai fait une suite à “mon chapitre le plus court”. Légèrement plus long ! Sous un ciel encore noir d’une tempête épuisée, un pinceau de soleil s’infiltre entre deux nuages encore menaçants. L’Elgarve  en ce début d’après-midi, tout heureuse de pouvoir reprendre la mer, se prépare à quitter l’escale de Puerto Williams et s’ébroue telle une marmotte sortant de son sommeil. Son moteur diesel se chauffe la gorge, les pales de l’hélice se dégourdissent au ralenti, des marins à la proue et à la poupe bavardent avec des manœuvriers sur le quai encore détrempé en attendant l’ordre de

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La chute

Le dernier chapitre est souvent le plus important ; non seulement par sa position, mais surtout parce qu’il est la chute. Une bonne chute se relie au début. Celle à laquelle je pense sera-t-elle brutale ou en douceur, je l’ignore encore car elle ne dépend pas de moi. C’est une histoire que je ne maîtrise absolument pas bien que je pourrais m’en croire l’auteur pour en avoir écrit quelques lignes. La seule certitude c’est qu’il n’y aura pas de saison 2. La page finale apportera-t-elle un sens à l’ensemble ? Non. D’ailleurs, peu de vies en ont un et la mort ne leur en fournit pas plus ; reste que la perspective de ne plus exister soit chagrinante, ce qui

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