Pierre Bussière

Le commandant

Ce petit livre est un petit bijou d’écriture. L’histoire est celle authentique d’un commandant d’un sous-marin italien en 1940 qui après avoir coulé un navire ennemi décide de sauver les marins de celui-ci en privilégiant le code de la mer à celui de la guerre. Chaque chapitre est bref, comme le style, et astucieusement vu par l’un des membres de l’équipage. Rien que la description de la vie dans le sous-marin est une petite merveille. Après, le côté héroïsme , on aime ou on n’aime pas, ça fatigue un peu. Bien que connaissant à l’avance la fin (comme toutes les histoires de guerre), j’ai dévoré. Commandant de sandro Veronesi et Edardo de Angelis Grasset  

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Dérapage 6/6

Maintenant tous les avertisseurs se sont tus et les moteurs arrêtés, si bien que ce grand bazar prend l’aspect d’une fête champêtre. Vous pouvez même entendre quelques pépiements d’oiseaux qui se sont déroutés par curiosité en remontant sans doute vers quelques ponts de Paris. Apparaît alors dans le ciel, comme un gros bourdon, un hélico de la gendarmerie nationale venu survoler ce capharnaüm. Un pauvre pantin dangereusement penché en dessus du vide s’époumone dans son mégaphone pour ramener le calme dans une indifférence générale jusqu’au moment où un gamin, armé de son pistolet à eau, fait tomber ce pauvre père de famille en feuille morte dans le champ adjacent sous les applaudissements. Le pilote choisit alors d’éloigner prudemment son appareil

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Dérapage (5/6)

Tout conducteur de voiture étant un badaud qui sommeille, le flot qui circulait parfaitement dans l’autre sens avait ralenti, ralenti pour finir par s’arrêter complètement, lui aussi. Certains voulant participer à l’événement commencent à donner leur avis sur ce qu’il convient de faire et en cette période Roland Garrosienne, et une partie de tennis verbal s’amorce entre les glissières du terre-plein central. D’un côté les “entrants à Paris” favorables à Éric – puisque non concernés directement – et de l’autre “les sortants de Paris” voulant son retour dans sa voiture par anticipation d’une possible amélioration de la situation. C’est un « entrant » très cool qui engage : — La voiture est un objet personnel, chacun est libre d’en faire ce qu’il veut. — Peut-être,

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La galaxie et l’homme

A l’échelle du temps galactique, la vie d’un homme est si éphémère que son obsession de vouloir toujours  l’allonger de quelques années est en réalité dérisoire. A l’échelle de l’espace galactique, l’homme est un insecte qui comme comme d’autres espèces a  eu un début et aura bientôt une fin. A l’échelle de l’histoire galactique, son élimination aura pour  particularité singulière de n’être que le pur résultat de sa prétention. A l’échelle de la morale galactique (si, si !) Le mode de ce suicide collectif entraînera la disparition d’autres vivants plus modestes  qui ne demandaient rien d’autre à l’univers que ce qu’ils avaient déjà.   

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Dérapage (4)

Bref résumé: Eric, pris dans un embouteillage monstre, rêve en regardant la conductrice de la voiture d’à côté. Je vous propose maintenant d’aller discrètement dans son “ailleurs.” Soyez attentifs mais silencieux, s’il vous plaît. Que s’y passe-t-il ? Cette femme, belle et souriante, sort de sa voiture très posément, contourne lentement la sienne par l’avant. Oui, pour qu’il ait tout le temps de l’admirer. Tiens, elle porte bien une jupe ! Et même une jupe écrue. Mais plus courte encore qu’il se l’était représentée en premier. Nettement plus courte ! Elle a bien raison d’ailleurs car ses jambes sont magnifiques et sont faites pour être regardées et désirées. Il baisse sa vitre d’une pression négligente tandis qu’elle se penche pour

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