Histoire d’un vélo et d’un soutien-gorge ?

Le facteur, juché sur son vélo, sa caisse en bois en bandoulière, fait son apparition dans la cour, suivi en courant de quelques enfants qui piaillent « le voilà, le voilà » en l’applaudissant. Emile cale son vélo sur son trépied, passe la courroie de la boîte, qui semble peser une tonne, par- dessus sa tête pendant que Grinoux, le chien des Marelier, au lieu d’aboyer, se frotte à ses jambes en remuant la queue et se tortillant le derrière.

Ce facteur-là joue un rôle important dans mon roman de Chaudun. De manière anecdotique, il devait notamment participer à une course cycliste mais chuter dans le col de Gleize, sauf que…
sauf que l’histoire se passant en 1896,  le vélo n’existait pas !!!

Merci mille fois au correcteur de sa vigilance !  Après un temps de gros découragement,  j’ai bien dû adapter mon scénario et refaire plusieurs scènes. Puisque les facteurs étaient à l’époque « piétons », il me fallait faire aller le mien à pied et renoncer évidemment  à la course. Il s’inscrira donc à un concours régional de « jeu de boules » qui, lui, au moins, existait à l’époque. Je ne vous dirai pas ici comment il va le perdre !

Une autre erreur, moins difficile à réparer, concernait le soutien-gorge de la femme du maire que celui-ci aimait dégrafer amoureusement. Sauf que cet accessoire féminin n’existait pas plus que le vélo ! Il fallait le remplacer par le corselet…rien de grave, juste qu’il se délaçait le plus souvent par devant et que le mouvement érotique devait donc être modifié. Je ne vous en dirai pas non plus la suite !

Vélo et soutien-gorge étaient donc deux beaux anachronismes !

A part ça, où en suis-je ? Pour quand la parution de ce livre  ?

  • Deux derniers correcteurs dévoués doivent me rendre prochainement leur copie pour une dernière vérification de cohérence de l’histoire et de ses personnages et d’exactitude historique … en attendant je continue à corriger ici et là avec le sentiment de n’avoir jamais terminé. (Lisant actuellement un bon livre, je ne peux m’empêcher d’être critique du mien !)
  • Pour la recherche d’éditeur, j’ai pris pour tactique d’envoyer un mail de présentation de mon livre  à une liste de maisons ayant une section « roman historique » en proposant d’envoyer le manuscrit. Pour l’instant 2 réponses dont l’une qui me dit être intéressée « si l’histoire est bien écrite et comporte assez de suspens. » Me voilà à la veille d’un jugement…dernier, de l’instant de vérité ! Aïe, aïe !
  • Ah! oui, aussi !   Le titre est devenu « Le maire qui voulait changer le destin de son village » et en sous-titre « Chroniques de Chaudun ». Ce n’est pas anodin: progressivement, le roman de Chaudun est devenu celui de son maire, un homme décidément envahissant, dont il va bien falloir que je me débarrasse ! Vous en pensez quoi de ce titre ? Déclenche-t-il une pulsion d’achat ? lol

Ajout 11/20 :Finalement le titre final sera: « Le destin brisé d’un village français » Mes romans

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4 réflexions sur “Histoire d’un vélo et d’un soutien-gorge ?”

  1. Bonjour Pierre
    si en effet je doute que le facteur puisse en 1896 participer à une course de "vélocipèdes", la bicyclette en tant que telle existait déjà.
    Le 15 avril 1881 se déroulait une course de vélocipèdes entre Marseille et Avignon aller et retour, vainqueur un certain Gras à la moyenne stupéfiante de 12km/h. extrait de "Marseille, zigzag dans le passé" de pierre Gallocher tome 3.(ma bible !)
    Pour le soutif…en effet je pense qu'il est apparu un peu plus tard.

  2. Oui, le vélocipède existait. Il ne permettait cependant pas d'être utilisé pour les tournées des facteurs. Je ne l'imagine pas dans les sentiers de montagne!
    Merci de ctte précision intéressante.
    Le plaisir de l'échange !

  3. bonjour Pierre
    il existe entre Rabou et Chaudun un sentier dit "des bans" qui est aussi appelé sentier du facteur. celui ci partant de Rabou descendait dans les gorges du petit Buëch et délivrait ses plis aux hameaux situés dans les gorges en remontant vers Chaudun.
    Luvie, les Bertauds, etc, Chaudun.
    il existe un article rando sur le blog à ce sujet.
    Mais effectivement impossible, même de nos jours en VTT de passer par là. sur ce sentier à l'abri d'un surplomb rocheux au bord du vide, une croix…1896. je n'ai jamais trouvé d'explication, mais il y a un lien, c'est sûr.
    belle journée, bonne continuation
    jluc

  4. Oui, je fais bien passer le facteur par "les bans", mais je ne connaissais pas le 2ème nom du sentier !
    Pour ce qui est de la croix, j'ai fait une hyothèse dramatique pour mon roman, proche de la plus répandue, mais à y bien réfléchir et compte-tenu qu'elle ne porte qu'une date et aucun nom, je me demande s'il ne s'agit pas d'un mémorial "Chaudun" à l'entrée du chemin qui menait au village. Une sorte de calvaire. Je n'ai trouvé aux archives du diocèse aucune trace de cérémonie à ce sujet, pas plus que pour la chapelle commémorative.

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