Le toujours d’une patrie
d’un pays d’un souvenir
dans la nuit
pour un exilé de langage et de cœur
aux abois sur les routes
perdant son espérance au goutte à goutte
Il y a des mots
pour dire la brume la pluie
dans la tête sous les paupières
pour dire les toits hérissés des villes
le macadam
les toujours les jamais
les nulle part
des mots
et ce dard dans la gorge
à chaque fois que quelqu’un dit
qu’il doit faire beau là-bas
qu’on y retournera
Il y a des mots
toujours les mêmes
qui rongent les sangs
quand ils rêvent jusqu’à la désespérance
les pieds collés au goudron
Thérèse André-Abdelaziz
https://www.facebook.com/therese.andreabdelaziz
Chemin d’heures 2019 Chloé des Lys
Membre des Romanciers Nantais,
de l’AEB (Association des Écrivains Bretons) ,des EAT (Écrivains associés de théâtre), Sociétaire de la SACD