Django était un vieux gitan qui vivait dans un cirque au siècle dernier. Le vieil homme, épris de liberté, n’avait pas respecté les usages de son peuple et s’était uni à une bretonne, belle comme la mer, mais non issue de la grande famille des gens du voyage. Un jour, alors qu’il se promenait au milieu des roulottes, il vit sa petite-fille subir les brimades de vauriens de la ville.
Il se mit à pleurer.
Petite femme au cœur fendu, ne reste pas à terre,
Et relève toi car tu es fille du clan,
Née de la mémoire du peuple gitan,
Coule en ton sang un monde sans frontières.
Petite sœur à l’âme déçue, ne regarde pas en arrière,
Et sèche tes larmes car tu es fille du temps,
Impénétrable à la haine et aux ressentiments,
Coule en ton sein un monde sans barrières.
Petite tzigane à l’espoir perdu, ne baisse pas les yeux,
Tu peux être fière car tu es fille du vent,
Issue du mariage entre Bohême et océan,
Coule en ta sueur un monde de chimères.
Ils t’ont déjà jugée de par ta différence,
Relève toi, petite, oublie leur ignorance,
Et à leurs avanies oppose ton courage,
Car ainsi à ton clan, offriras un bel hommage.
Jacky Blandeau
membre de l’association des Romanciers Nantais
Merci Jacky, on te retrouve bien dans ces lignes sensibles.