Court toujours
C’est la rentrée ; sortons ! se disent les livres. Tout le monde reprend le travail ; personne n’aura le temps de nous lire : on ne risque rien. Philippe Annocque https://hublots2.blogspot.com/
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C’est la rentrée ; sortons ! se disent les livres. Tout le monde reprend le travail ; personne n’aura le temps de nous lire : on ne risque rien. Philippe Annocque https://hublots2.blogspot.com/
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Mes rêves sont d’une platitude consternante. Comme ma vie ? Je ne cesse d’y être perdu dans un lieu inconnu. Comme ma vie ?
Des instants de bonheur déferlent s’éloignent pour mieux revenir d’un pas de danse c’est la mer L’eau court sur la peau en caresses telle l’écriture, calme ou nerveuse manège de tous les joies ou tourments c’est la mer Bruyante ou silencieuse, elle écrit l’histoire à jamais ici demeure son humeur tel l’homme elle parle doucement ou hurle bonheur ou tristesse ainsi sont ses vagues Intouchable elle glisse entre les mains se laisse désirer jusqu’à l’abandon à l’étale cela rend fou l’attente, l’humeur de ses eaux mer prend moi dans tes bras de silence Lutin B
Pour ceux qui ont raté le début -> Dérapage 1 Dérapage 2 À sa hauteur, sur sa droite forcément, se maintient depuis quelques minutes une 206 blanche, un peu “frottée” sur sa portière gauche. Des marques de peinture bleue. Bleu myosotis (les connaisseurs apprécieront). Ses vitres avant sont ouvertes. Au volant une femme tronc, comme les présentatrices télé devant leurs tables. Pas plus de quarante ans, jauge Éric. Un joli visage. Des cheveux qu’il devine longs, bruns châtains. Des joues un peu rebondies apportant une impression de douceur, un nez plutôt court et légèrement retroussé, un peu lutin. Un chemisier finement rayé, couleur framboise, avec un col généreux, à larges revers, remonté sur la nuque, des manches bouffantes et de larges
Si chaque jour je profite de de ce que je peux encore faire, qui n’est déjà plus ce que je pouvais hier, l’idée que je ne le pourrai plus demain m’oppresse en permanence. A l’inévitable, il paraît qu’il faut se résigner, mais quel verbe affreux, déjà en lui-même déprimant, et que je n’accepterai qu’à mon dernier jour. Enfin … peut-être ! Autre noumène : Aucun souvenir
Vous je ne sais pas, mais moi je n’ai absolument aucun souvenir de ma naissance et il est peu probable que j’en garde un de ma mort. Voilà donc deux évènements fondamentaux de ma vie qui me resteront à tout jamais cachés, deux énormes chocs psychologiques jamais analysés. Je ne sais pas si le premier était vraiment utile mais le second est-il davantage indispensable ? 😎 Autre noumène : Du verbe aimer
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Un an que nos roses ont fermé leurs paupières. Que leur parfum ne fleurit plus. Un an que notre jardin s’est dissout dans l’or d’une improbable lumière. Depuis ta dernière porte, mes mots se taisent, sidérés. Je t’écris de cette jachère de dernier labour. Je t’écris comme une qui ne sait plus écrire. L’été martèle le mauve des lavandes, le soleil aiguise le rouge des géraniums, un bras de ciel brûlant enlace les terres d’une implacable étreinte. La saison de feu plante ses banderilles. Dans cette fournaise, quelques oiseaux effrontés défient le bleu de plomb fondu. Juillet cherche l’eau. Je pourrais te parler encore de cette saison, ta préférée, où tu puisais puissance et couleur, toi, le vivant tournesol. Mais
Le verbe « aimer » est le premier que l’école apprend aux enfants à conjuguer à titre d’exemple du premier groupe. Ils vont alors le réciter, voire le chanter jusqu’à plus soif. Pourtant, devenus adultes, ils auront, hélas, le plus grand mal à l’énoncer, particulièrement à la première personne du présent. Qui plus est, dans les leçons suivantes, l’enseignant s’empressera de lui adjoindre les auxiliaires être et avoir. Ainsi à peine assimilé au présent que le voilà au passé : « j’ai aimé »et « je suis aimé ». Le bon élève de conclure non seulement que l’amour est de nature volage puisqu’on le décline aisément au passé composé mais encore que l’ important est davantage d’être aimé que d’aimer
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