Pierre Bussière

Le cap des tempêtes (fin)

16 mars. Position : 45° 23’ S – 93° 10’ W dans les quarantièmes rugissants. La mer est devenue gris cadavre. Il n’y a plus d’horizon. Voilà cent vingt jours qu’au nom d’Allah, à 11 h 35 précise, un gamin de dix-neuf ans, bardé d’explosifs, en plein marché, a entraîné dans sa mort quatorze personnes. Quel dieu pourrait vouloir une telle haine et être encore un dieu ? L’homme n’a-t-il inventé la religion que pour justifier ses pires folies ? Je n’éprouve aucun sentiment à l’égard de ce kamikaze. L’absurdité de son acte ne suscite en moi que vide. Notre amour est toute ma vie. Il a ôté vos vies, pas l’amour. Alors j’ai embarqué sur ce bateau pour faire exister notre rêve commun de cette traversée

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Un été 1961

Dans les années 60, les menaces mortelles d’aujourd’hui n’obscurcissaient pas l’avenir et celui de IL n’était qu’un souci parental, à leur désespoir nullement le sien. L’été 1961 marquera l’apogée de sa jeunesse. Il avait 18 ans. Il était le roi du monde. Le roi de son monde. Un monde de copains. Un monde de l’instant, un monde du présent. Percevait-il que ce temps aurait une fin ? Raison de plus pour le consommer à pleine bouche. Ses parents avaient eu la bonne idée d’acheter une maison secondaire en bord de mer à une demi-heure de l’appartement principal. Les allers-retours étaient donc faciles y compris en Solex. Il se concentra sur deux activités : Le flirt et la voile. Le flirt la nuit

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Le cap des tempêtes (suite1)

Si vous avez raté le début de la nouvelle, cliquez sur ce lien -> Le cap des tempêtes 13 février. Position : 45° 38’ S – 133° 07’ E au large de l’Australie, direction plein Est. J’ai croisé ce matin la frégate australienne l’ Arunta. Nous nous sommes salués par la VHF. La mer est sans doute le dernier lieu où les hommes ont gardé le sens vrai de la civilité. Le capitaine m’a avisé de prévisions météo assez mauvaises pour les jours à venir et, apprenant que je naviguais seul, m’a conseillé vivement soit de me détourner sur Puerto Williams, soit au moins de m’abriter dans la baie de l’Île Hoste. Je l’ai bien entendu remercié très courtoisement. Quelques minutes plus tard, j’ai

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Le cap des tempêtes

Je vous offre ici une nouvelle qui gagna un concours régional et  fait l’ouverture de mon recueil « Sur le fil « , ma première publication. Sur l’Île NAFARINO, au sud du Chili à Puerto Williams, port où font souvent escale les marins avant d’affronter le passage du Cap Horn, repose sur le flanc Astraeos, un beau voilier de douze mètres ayant appartenu à un compatriote breton, démâté et portant encore les blessures d’une fortune de mer. J’en suis devenu le propriétaire lors d’une vente aux enchères de la marine nationale chilienne dont le représentant a tenu à me remettre le livre de bord de son dernier voyage. Curieux de cette démarche inhabituelle, je me suis empressé de le lire. « 10 décembre. Position :

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Le silence et la colère.

« Le silence et la colère » de Pierre Lemaitre est la suite du « Grand monde« . Comment l’histoire d’une famille, en apparence anodine, peut-elle ainsi nous captiver ? Par le talent de l’écrivain évidemment ! Une partie de l’histoire  s’insère dans celle de la mort d’un village suite à la construction d’un barrage. Je ne pouvais pas y rester insensible même si les circonstances et l’époque sont différentes de celles de mon propre roman sur Chaudin ….mais tout de même ai-je porté un œil particulier sur ces chapitres-là ! Nous avons un point commun, celui de nous être arrêtés au départ des habitants ! 🙂 retour à l’accueil  

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Amis avant d’être amants

Je continue à vous proposer des extraits d’un roman non édité appelé provisoirement « L’erreur ». Extraits dans le désordre, puisque je vos ai donné à lire le mariage de Charlotte et Lucien à l’occasion de la saint Valentin. 😀 ! Avant de devenir mari et femme, Lucien Dugranpois et Charlotte Margelin furent amis d’enfance. Le père Jules Dugranpois, autrefois gérant d’une droguerie de quartier, s’était empressé d’épouser la caissière du magasin et les Margelin enseignaient dans le même établissement. Aucun des deux pères n’était donc allé chercher bien loin sa chacune et les deux enfants ne firent donc par la suite que reproduire l’exemple parental ! Il se trouva que les Margelin emménagèrent un jour non seulement dans l’immeuble des Dugranpois mais, qui

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