Les badauderies

textes courts

Réussir sa vie ?

  À quelques instants près, voilà 41. 522 400 minutes que j’ai été projeté sur terre. Si on en retire généreusement 13. 840 800 à dormir, il reste tout de même 27. 681 600 d’état de conscience malgré lesquelles  je ne sais toujours pas élucider  la pourtant banale expression de “Réussir sa vie.”  Plus je me rapproche de la fin de mon temps, et moins je sais. En laissant donc de côté cette absurde notation, je serais tenté de définir ma vie à l’aune du plaisir comme une copieuse salade composée et à celle de son utilité comme une assiette de quelques feuilles de frisée sans lardons . Alors, réussite ou échec ? De toute façon je n’aurai pas de

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Vieillissant

Suite à ma remarque sur ” le regard des autres”,  un ami m’adresse ce texte d’Olivier de Kersauson. Il m’a semblé préférable de de ne pas le limiter à un simple commentaire et de vous le proposer ici. Sa conclusion est une belle leçon de vie que j’ai personnellement bien du mal à suivre ! Vieillissant, je ne me dis pas que les promenades en bord de mer seront de moins en moins nombreuses mais je me dis que les attaques de la nostalgie vont se faire de plus en plus fréquentes. Et c’est normal car j’ai plus de passé que d’avenir, donc dans l’équilibre de mon psychisme, il y a davantage de choses faites que de choses à faire.

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11 novembre 2021

Dehors le ciel n’obéit qu’à lui seul et le vent est partout ; sur la mer, échouée comme nous tous, un arbre, je le regarde en frère, je voudrais savoir d’où il vient, si c’est d’Alger, ou de Tadoussac, si c’est du Frioul tout proche, mais tous les lieux se fondent dans l’arbre qui fait violence à toute idée d’origine et de pureté, de race, qui fait violence à tout ce qui sous le soleil n’est pas poursuite du vent, l’arbre sans racine ni branche tendue vers aucun nuage, je le regarde et je m’éloigne quand la respiration des vagues l’a épuisé, et qu’il m’a transmis son secret, que je ne dirai pas, pas ici. Pas un jour ces jours où

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Le sens du rythme

Mon obsession devant le temps qui fuit m’a fait vivre à toute allure dernièrement. A force de courir je n’ai fait que m’essouffler. Savoir trouver la cadence entre les temps forts et les temps faibles pour obtenir l’eurythmie de l’existence n’est pas donné à tout le monde. Rythmer sa vie dans l’harmonie est un art : l’art de vivre. Il faut accepter les remous qui arrivent en alternance comme des battements de cœur ou comme le balancement du métronome. Il faut contrôler sa vie avec le savoir-faire du poète qui maîtrise l’accord des sons et construit des vers. Comme il faut du talent pour garder le tempo ! Décidemment j’ai besoin de changer de rythme… Nessa   Entre 2000 et

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Dans les draps gris d’un après-midi.

(Humeur)… car, lorsque celui-ci m’a connue, je n’étais rien et n’avais rien, même plus le sommeil ni l’appétit, ni non plus l’envie de vivre, et bientôt plus de toit. Celui-ci m’a aimée avec ce rien que j’étais et que j’avais, il m’a soignée et il m’a sauvée. Et celui-là, quand il m’a connue, je n’étais pas grand-chose et n’avais pas grand-chose, à peine le sommeil et si peu le goût de vivre, et il m’a aimée avec ce peu que j’étais et que j’avais. Il m’a sauvée, et il a donné à ma vie le sens qu’elle n’avait pas qui me fait me lever matin. Un troisième m’a rêvée et, comme beaucoup avant lui, car ils sont innombrables, n’a pas

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Automne

Il faut dire que tu es superbe. Fugace comme un coucher de soleil, tu illumines la Terre avant de nous offrir la nuit hivernale. Le portail féerique avant le chemin de neige et de glace… Automne, j’aime voir tourbillonner tes feuilles dans l’air du temps. C’est une exquise tristesse, un sentiment indéfinissable qui me ravit malgré moi. J’aime tes couleurs vives et tes lumières douces, de tant de beauté tu nous enveloppes, merci… Mais tes arbres se déplument si vite ! Un coup de vent, un peu de pluie et les pelouses se recouvrent de ton tapis d’Halloween. Pourquoi partir si vite ? Parce que l’hiver te botte les fesses ? Parce que sa majesté impériale désirerait installer ses quartiers

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