Le cap des tempêtes (fin)

16 mars. Position : 45° 23’ S – 93° 10’ W dans les quarantièmes rugissants. La mer est devenue gris cadavre. Il n’y a plus d’horizon. Voilà cent vingt jours qu’au nom d’Allah, à 11 h 35 précise, un gamin de dix-neuf ans, bardé d’explosifs, en plein marché, a entraîné dans sa mort quatorze personnes. Quel dieu pourrait vouloir une telle haine et être encore un dieu ? L’homme n’a-t-il inventé la religion que pour justifier ses pires folies ? Je n’éprouve aucun sentiment à l’égard de ce kamikaze. L’absurdité de son acte ne suscite en moi que vide. Notre amour est toute ma vie. Il a ôté vos vies, pas l’amour. Alors j’ai embarqué sur ce bateau pour faire exister notre rêve commun de cette traversée

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Une gloire incertaine

Sidéré par la quantité de livres publiés tous les mois, dans toutes les catégories, en particulier les romans. Écrire est devenu une maladie à laquelle nous ne pouvons plus résister. Elle ne rapporte pas un rond à la plupart des écrivains, mais nous continuons jusqu’à la banqueroute. Je suis malade depuis ma jeunesse, absorbé par une activité qui consume mon temps et mon énergie. J’aurais pu aussi bien me spécialiser dans les puzzles. Il n’y a pas davantage de mérite à écrire. C’est une activité pour faire passer le temps, pour l’oublier, en oublier sa vie, en vivant dans le mythe d’une gloire incertaine, ou simplement dans le délire de faire plaisir à quelques lecteurs. Thierry Crouzet  

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Un été 1961

Dans les années 60, les menaces mortelles d’aujourd’hui n’obscurcissaient pas l’avenir et celui de IL n’était qu’un souci parental, à leur désespoir nullement le sien. L’été 1961 marquera l’apogée de sa jeunesse. Il avait 18 ans. Il était le roi du monde. Le roi de son monde. Un monde de copains. Un monde de l’instant, un monde du présent. Percevait-il que ce temps aurait une fin ? Raison de plus pour le consommer à pleine bouche. Ses parents avaient eu la bonne idée d’acheter une maison secondaire en bord de mer à une demi-heure de l’appartement principal. Les allers-retours étaient donc faciles y compris en Solex. Il se concentra sur deux activités : Le flirt et la voile. Le flirt la nuit

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Le cap des tempêtes (suite1)

Si vous avez raté le début de la nouvelle, cliquez sur ce lien -> Le cap des tempêtes 13 février. Position : 45° 38’ S – 133° 07’ E au large de l’Australie, direction plein Est. J’ai croisé ce matin la frégate australienne l’ Arunta. Nous nous sommes salués par la VHF. La mer est sans doute le dernier lieu où les hommes ont gardé le sens vrai de la civilité. Le capitaine m’a avisé de prévisions météo assez mauvaises pour les jours à venir et, apprenant que je naviguais seul, m’a conseillé vivement soit de me détourner sur Puerto Williams, soit au moins de m’abriter dans la baie de l’Île Hoste. Je l’ai bien entendu remercié très courtoisement. Quelques minutes plus tard, j’ai

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Le cap des tempêtes

Je vous offre ici une nouvelle qui gagna un concours régional et  fait l’ouverture de mon recueil « Sur le fil « , ma première publication. Sur l’Île NAFARINO, au sud du Chili à Puerto Williams, port où font souvent escale les marins avant d’affronter le passage du Cap Horn, repose sur le flanc Astraeos, un beau voilier de douze mètres ayant appartenu à un compatriote breton, démâté et portant encore les blessures d’une fortune de mer. J’en suis devenu le propriétaire lors d’une vente aux enchères de la marine nationale chilienne dont le représentant a tenu à me remettre le livre de bord de son dernier voyage. Curieux de cette démarche inhabituelle, je me suis empressé de le lire. « 10 décembre. Position :

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Aimer

J‘écris l’intimité de l’absolu, ce risque. Aimer triomphe de tout. Il gomme les peurs, les laideurs, les doutes. Il ouvre la dimension généreuse et noble. Son insolente nudité, son impudente vérité désagrègent les jugements, les pudeurs, les convenances, les codes. Il redonne à l’essentiel sa place originelle. Enfants perdus dans les univers, aimer pulvérise nos fatras hétéroclites, nos lâchetés, nos certitudes.  Il libère. Il accompagne. Il éclaire. Aimer est mon frère de parcours.   Ile Eniger – Les pluriels du silence (à paraître) déjà paru ici : Marche son blog à visiter : Insula.overblog  

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