Dérapage (4)

Bref résumé: Eric, pris dans un embouteillage monstre, rêve en regardant la conductrice de la voiture d’à côté. Je vous propose maintenant d’aller discrètement dans son “ailleurs.” Soyez attentifs mais silencieux, s’il vous plaît. Que s’y passe-t-il ? Cette femme, belle et souriante, sort de sa voiture très posément, contourne lentement la sienne par l’avant. Oui, pour qu’il ait tout le temps de l’admirer. Tiens, elle porte bien une jupe ! Et même une jupe écrue. Mais plus courte encore qu’il se l’était représentée en premier. Nettement plus courte ! Elle a bien raison d’ailleurs car ses jambes sont magnifiques et sont faites pour être regardées et désirées. Il baisse sa vitre d’une pression négligente tandis qu’elle se penche pour

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Instants

Des instants de bonheur déferlent s’éloignent pour mieux revenir d’un pas de danse c’est la mer L’eau court sur la peau en caresses telle l’écriture, calme ou nerveuse manège de tous les joies ou tourments c’est la mer Bruyante ou silencieuse, elle écrit l’histoire à jamais ici demeure son humeur tel l’homme elle parle doucement ou hurle bonheur ou tristesse ainsi sont ses vagues Intouchable elle glisse entre les mains se laisse désirer jusqu’à l’abandon à l’étale cela rend fou l’attente, l’humeur de ses eaux mer prend moi dans tes bras de silence Lutin B

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Dérapage (3)

Pour ceux qui ont raté le début -> Dérapage 1  Dérapage 2 À sa hauteur, sur sa droite forcément, se maintient depuis quelques minutes une 206 blanche, un peu “frottée” sur sa portière gauche. Des marques de peinture bleue. Bleu myosotis (les connaisseurs apprécieront). Ses vitres avant sont ouvertes. Au volant une femme tronc, comme les présentatrices télé devant leurs tables. Pas plus de quarante ans, jauge Éric. Un joli visage. Des cheveux qu’il devine longs, bruns châtains. Des joues un peu rebondies apportant une impression de douceur, un nez plutôt court et légèrement retroussé, un peu lutin. Un chemisier finement rayé, couleur framboise, avec un col généreux, à larges revers, remonté sur la nuque, des manches bouffantes et de larges

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Demain

Si chaque jour je profite de de ce que je peux encore faire, qui n’est déjà plus ce que je pouvais  hier,  l’idée que je ne le pourrai plus demain m’oppresse en permanence. A l’inévitable, il paraît qu’il faut se résigner, mais quel verbe affreux, déjà  en lui-même  déprimant, et que je n’accepterai qu’à mon dernier jour.  Enfin … peut-être ! Autre noumène : Aucun souvenir

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