Ma nouvelle la plus courte

Après avoir eu le sentiment d’être toujours  passé à côté de l’essence de sa vie, en en comprenant l’absurdité  et donc l’inutilité de sa quête tardive, il acquit l’AstraeosΘ, en soigna les blessures, le mit à l’eau et après quelques réglages, disparut un matin par vent portant de l’autre côté du môle ; les vagues finiraient  de balayer questions et regrets, le vent serait -lui- sans compromis et la mer qu’instants d’éternité. A ma connaissance, on le signala un peu plus tard à Puerto Corral, peut-être ensuite à Callao au Pérou mais on perdit ensuite complètement sa trace. Fin Θl’Astraeos : voilier de 12 mètres dans la nouvelle “du  Cap des tempêtes”  tirée du recueil “Sur le fil” Début de

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le quatrième chapitre le plus court

chapitre précédent Elle – Tu n’as pas fait une telle traversée simplement pour me voir ! Il – Peut-être que si. Pour enfin comprendre. Elle –  Nous avions 20 ans. Il– Une histoire d’amour ne meurt jamais. Elle– Mes parents voulaient que j’épouse un polytechnicien. Mon ex-mari l’était, pas toi. Ton seul tort. Voilà. Il– Je t’aimais. M’aimais-tu ? Elle– Qu’importe aujourd’hui. Il– Tu ne me répondras donc pas ? Elle– Nous aimer, nous le pouvons encore. Il– Le passé se comprend, s’accepte ou pas, mais jamais ne se reprend. Elle – Alors, pourquoi es-tu venu ? Il– Je te le dis : pour savoir enfin si tu m’aimais vraiment. Elle– Pour changer quoi aujourd’hui ? Il- Faire mon deuil

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Les gouttes fouettent les fleurs

Les gouttes fouettent les fleurs du monument aux morts nous sommes un Samedi matin de février en France l’averse remue les branches tambourine sur le capot trouble le paysage croix de pharmacie feux des voitures platanes lépreux monument de béton tout grisaille redoutablement surtout ne pas mettre les informations J’attends mon fils dans la voiture buée sur les vitres orteils glacés je monte le son d’une Cantate de Bach l’averse redouble le gris tout cru pétille de poussière d’or j’ai un rire de fou comme le dernier dément Au milieu d’un charnier anodin et sublime j’attends que le ciel m’écrase au lieu de cela il s’ouvre je vais être en retard pour récupérer le môme la pluie est froide et

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Le second chapitre le plus court

Me laissant tenter mais sans savoir où je vais dériver ! 😉 et à la demande générale (même pas vrai 😀 ) j’ai fait une suite à “mon chapitre le plus court”. Légèrement plus long ! Sous un ciel encore noir d’une tempête épuisée, un pinceau de soleil s’infiltre entre deux nuages encore menaçants. L’Elgarve  en ce début d’après-midi, tout heureuse de pouvoir reprendre la mer, se prépare à quitter l’escale de Puerto Williams et s’ébroue telle une marmotte sortant de son sommeil. Son moteur diesel se chauffe la gorge, les pales de l’hélice se dégourdissent au ralenti, des marins à la proue et à la poupe bavardent avec des manœuvriers sur le quai encore détrempé en attendant l’ordre de

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La chute

Le dernier chapitre est souvent le plus important ; non seulement par sa position, mais surtout parce qu’il est la chute. Une bonne chute se relie au début. Celle à laquelle je pense sera-t-elle brutale ou en douceur, je l’ignore encore car elle ne dépend pas de moi. C’est une histoire que je ne maîtrise absolument pas bien que je pourrais m’en croire l’auteur pour en avoir écrit quelques lignes. La seule certitude c’est qu’il n’y aura pas de saison 2. La page finale apportera-t-elle un sens à l’ensemble ? Non. D’ailleurs, peu de vies en ont un et la mort ne leur en fournit pas plus ; reste que la perspective de ne plus exister soit chagrinante, ce qui

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Inépuisable

Inépuisable Les mots viennent, ils disent plus qu’écrire. J’écrirais même si personne ne me lisait. Ce qui m’importe, c’est ma part d’être. Une goutte d’eau ne demande rien, ni son devenir ni sa fonction. De même la pierre, l’arbre et tout ce qui fait la vie. Le sommeil du chat me fascine davantage que les circonvolutions ineptes de la Bourse. Je m’éloigne des avoirs, des paraîtres, ces choses inutiles et perverses qui fabriquent des mises en scène, des esclavages et produisent de douloureux engrenages. Leur vide colporté sidère. Comme le loup, je me méfie des hommes. La récurrence des saisons et leurs graines m’est source inépuisable comme l’air et l’eau. Jubilation. J’écris de riens, de choses élémentaires qui relient. Vivre s’aboutit

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