rémission
La chatte a déposé un mulot à mes pieds. À tous rémission de leurs péchés
Pour retrouver le début Mais zoomons un peu, voulez-vous ? Obstinément sur la file de gauche un coupé Fiat bleu azur tout propret. Au volant un homme de quarante-cinq ans environ, très cadre supérieur, veste soigneusement pliée sur le siège arrière, chemise blanche impeccable, col ouvert d’un seul bouton, manches méticuleusement retroussées. Vitres de la voiture fermées. En fond sonore, en volume modéré, une sonatine de Schubert extraite d’un CD de florilèges classiques. Il pianote sur son volant. À quoi pense-t-il ? Je vous présente Éric. Une vie réglée, une vie ordinaire. Ordinaire ? Est-ce bien sûr ? Éric rentre chez lui plus tôt que d’habitude. Un rendez-vous professionnel abrégé mais tout de même terminé un peu trop tard pour retourner
A 80 ans, je n’ai plus de temps à perdre, mais pour faire quoi ? A 80 ans, il faudrait résister ! Contre l’irrémédiable ? A 80 ans…et même avant, la peur de la mort n’est que l’expression du goût de la vie. Devinez: quand il se cache, on l’appelle de nos vœux mais quand il se montre, on s’empresse de s’en cacher, le déclarant nuisible pour notre santé. Le soleil, bien sûr. La vie, c’est un peu pareil, on ne cesse de se la gâcher pour mieux la préserver.
Chat noir sur les toits d’ardoise Goéland blanc goéland blanc les oiseaux ont ils un accent ? * Un paquebot glisse doucement sur l’horizon comme un énorme écolier sur son chemin de chaque matin * Des russes des ukrainiens des africains regardent l’océan en fumant * (St Nazaire ) ETC-ISTE
3 Haïkus salés Lire la suite »
A l’heure des bouchons de l’été, voici une nouvelle un peu déjantée. Bonjour. Vous avez un instant ? Bien, alors je vous emmène observer le phénomène migratoire quotidien des automobilistes à l’une des sorties de Paris. Je sais, toutes les grandes villes ont les mêmes difficultés et j’aurais pu prendre plus près de chez vous mais en la matière rien ne vaut l’expérience de notre capitale. À partir de 17 heures, quelque direction que vous preniez, la situation est aussi désespérée. À un moment donné, plus ou moins immédiat, vous ne bougez plus, tout simplement. Les voitures arrivent ainsi sur les périphériques comme des papillons devant une lampe et se serrent désespérément comme si le petit mètre trompe-l’œil gagné un instant
Les femmes du bout du monde de Mélissa Costa. chez Albin Michel Ce bout du monde est à la pointe sud de la Nouvelle Zélande. Un camping tenu par 2 femmes (mère et fille)auxquelles vient se greffer une parisienne qui a besoin de se reconstruire. Très bien écrit (sinon je n’aimerais pas), une histoire simple dans un décor magnifique. Dauphins et otaries y ont joliment leur place ainsi que les contes ancestraux maoris. Ces trois personnages, hors du temps, dont les secrets vont progressivement se révéler sont d’une humanité splendide et les rôles secondaires viennent dans la seconde partie intelligemment enrichir l’histoire. Ne vous attendez pas à des rebondissements spectaculaires, nous ne sommes pas dans le monde des super- héros.
Un bon bouquin pour l’été. Lire la suite »