Poésie

Rien à comprendre

Une seule vie somme de jours et de nuits Dans le cosmos un détail un feu de paille Un fatras de hasards trop tôt  trop tard De vielles ambitions au final des illusions Pour mille espoirs une seule histoire Regard en arrière c’est trop l’enfer Vertige abyssal d’un vide capital Une blague le destin du début à la fin Promesse de rien pour l’impénitent païen Foutaise à comprendre juste quelques cendres.   Retour à l’accueil    

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Les gouttes fouettent les fleurs

Les gouttes fouettent les fleurs du monument aux morts nous sommes un Samedi matin de février en France l’averse remue les branches tambourine sur le capot trouble le paysage croix de pharmacie feux des voitures platanes lépreux monument de béton tout grisaille redoutablement surtout ne pas mettre les informations J’attends mon fils dans la voiture buée sur les vitres orteils glacés je monte le son d’une Cantate de Bach l’averse redouble le gris tout cru pétille de poussière d’or j’ai un rire de fou comme le dernier dément Au milieu d’un charnier anodin et sublime j’attends que le ciel m’écrase au lieu de cela il s’ouvre je vais être en retard pour récupérer le môme la pluie est froide et

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Inépuisable

Inépuisable Les mots viennent, ils disent plus qu’écrire. J’écrirais même si personne ne me lisait. Ce qui m’importe, c’est ma part d’être. Une goutte d’eau ne demande rien, ni son devenir ni sa fonction. De même la pierre, l’arbre et tout ce qui fait la vie. Le sommeil du chat me fascine davantage que les circonvolutions ineptes de la Bourse. Je m’éloigne des avoirs, des paraîtres, ces choses inutiles et perverses qui fabriquent des mises en scène, des esclavages et produisent de douloureux engrenages. Leur vide colporté sidère. Comme le loup, je me méfie des hommes. La récurrence des saisons et leurs graines m’est source inépuisable comme l’air et l’eau. Jubilation. J’écris de riens, de choses élémentaires qui relient. Vivre s’aboutit

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Le matin des étrennes

Ah ! Quel beau matin, que ce matin des étrennes ! Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes Dans quel songe étrange où l’on voyait joujoux, Bonbons habillés d’or, étincelants bijoux, Tourbillonner, danser une danse sonore, Puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore ! On s’éveillait matin, on se levait joyeux, La lèvre affriandée, en se frottant les yeux … On allait, les cheveux emmêlés sur la tête, Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête, Et les petits pieds nus effleurant le plancher, Aux portes des parents tout doucement toucher … On entrait ! …puis alors les souhaits … en chemise, Les baisers répétés, et la gaieté permise ! Arthur Rimbaud Revenir à la page

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Chanson dans le sang

Je n’ai pas besoin d’expliquer pourquoi j’ai voulu vous faire entendre (et voir)  ce poème de Jacques Prévert,  extrait de son recueil « Paroles »,  et lu par Pierre Brasseur . Il est plus explicite que tous les commentaires d’experts dont nous abreuvent  télévision et – pire – réseaux sociaux. Il est difficile à supporter mais infiniment moins que la réalité que vivent les victimes de ces guerres, censées ne jamais se reproduire. Alors ayons le  petit courage de l’écouter jusqu’au bout. Chanson dans le sang

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