Haïkus printaniers
au rythme des va-et-vient du troglodyte mignon ces minutes matinales **** dressé sur ses pattes un moineau sur le seuil jette un œil dans la maison Damien Gabriel Haikus au fil des jours
au rythme des va-et-vient du troglodyte mignon ces minutes matinales **** dressé sur ses pattes un moineau sur le seuil jette un œil dans la maison Damien Gabriel Haikus au fil des jours
Écrire son nom sur les pierres nomades endormies près du bivouac en laisser quelques unes pour marquer sa place autour des flammes qui embrasent la nuit.
Sur une sculpture de Dali Reflet de lumière peau méticuleusement enrobée d’une couleur or rayon de soleil sur ce carré de verre elle est la femme en flammes A trop s’y frotter elle s’est embrasée à trop lisser ses formes la peau s’en est allée coulée de bronze carapace incandescente On nous dit de ne pas toucher on nous dit de laisser le temps au temps la cicatrisation glacée du métal prépare son œuvre De ce brasier en forme d’ailes naîtra une statue au cœur de fer dévoilant ses facettes les tiroirs entrebâillés seront son histoire Bernadette Delage Secrets lutin
Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J’écris ton nom…
Ouvrière sans yeux, Pénélope imbécile, Berceuse du chaos où le néant oscille, Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons,
J’échappe. Je ne suis à personne. Fugitive dans ma maison. J’écris la terre, mon nom en bas. Rails, histoires truquées, petites attitudes, petites certitudes, pauvres engagements, gestes étriqués, mensonges hideux, je laisse.
Le très beau poème “D’une ile l’autre” de Ile Eniger que j’ai le plaisir de vous présenter cette semaine m’a rappelé un texte (beaucoup moins talentueux) que j’avais écrit il y a quelques années et que voici. Preuve que ce blog est ainsi modestement un lieu de rencontres. Non je ne veux pas vous parler de ce silence vide d’une pièce close ou du cercueil refermé, mais simplement de cette absence de bruit qui permet d’entendre la vie et libère l’esprit.