Poésie

Instants

Des instants de bonheur déferlent s’éloignent pour mieux revenir d’un pas de danse c’est la mer L’eau court sur la peau en caresses telle l’écriture, calme ou nerveuse manège de tous les joies ou tourments c’est la mer Bruyante ou silencieuse, elle écrit l’histoire à jamais ici demeure son humeur tel l’homme elle parle doucement ou hurle bonheur ou tristesse ainsi sont ses vagues Intouchable elle glisse entre les mains se laisse désirer jusqu’à l’abandon à l’étale cela rend fou l’attente, l’humeur de ses eaux mer prend moi dans tes bras de silence Lutin B

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Un an

Un an que nos roses ont fermé leurs paupières. Que leur parfum ne fleurit plus. Un an que notre jardin s’est dissout dans l’or d’une improbable lumière. Depuis ta dernière porte, mes mots se taisent, sidérés. Je t’écris de cette jachère de dernier labour. Je t’écris comme une qui ne sait plus écrire. L’été martèle le mauve des lavandes, le soleil aiguise le rouge des géraniums, un bras de ciel brûlant enlace les terres d’une implacable étreinte. La saison de feu plante ses banderilles. Dans cette fournaise, quelques oiseaux effrontés défient le bleu de plomb fondu. Juillet cherche l’eau. Je pourrais te parler encore de cette saison, ta préférée, où tu puisais puissance et couleur, toi, le vivant tournesol. Mais

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Aimer

J‘écris l’intimité de l’absolu, ce risque. Aimer triomphe de tout. Il gomme les peurs, les laideurs, les doutes. Il ouvre la dimension généreuse et noble. Son insolente nudité, son impudente vérité désagrègent les jugements, les pudeurs, les convenances, les codes. Il redonne à l’essentiel sa place originelle. Enfants perdus dans les univers, aimer pulvérise nos fatras hétéroclites, nos lâchetés, nos certitudes.  Il libère. Il accompagne. Il éclaire. Aimer est mon frère de parcours.   Ile Eniger – Les pluriels du silence (à paraître) déjà paru ici : Marche son blog à visiter : Insula.overblog  

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La ballade des amis perdus

Quand un ami d’enfance convola Ses copains sa femme élimina. Puisque marié pour le meilleur et pour le pire, Entre elle et moi il eut à choisir.   Un autre d’une plaie d’argent fut dépanné, Mais quand j’eus besoin d’être remboursé, Madame se fâcha sans le moindre en rougir, Entre elle et moi il n’eut pas à choisir.   Des deux cette fois j’étais l’ami sincère, Mais quand hélas ils se séparèrent, Avec les meubles je fus à répartir. Entre elle et lui je n’eus pas à choisir.   En s’exilant dans le Cantal, Elle usa d’une solution radicale. Je ne sais s’il eut à en souffrir, Entre elle et moi elle ne lui donna pas à choisir.   L’amitié

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Chorégraphie

Ce geste cette chorégraphie banale et magnifique qu’elle exécute sans y penser sur le siège d’un bus un matin de semaine de s’attacher les cheveux en un chignon sublime combien de milliers de fois l’aura t elle exécuté dans sa vie d’enfant de petite fille puis de femme Pour qu’il frôle ainsi cette gracieuse perfection (première question) et pourrait on vanter semblable mérite d’élégante technicité de gracieuse dextérité quant à son frère humain qui un siège plus loin se cure allègrement le nez (seconde question) blog ETC-ISTE

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