Nouvelles

Le cap des tempêtes

Je vous offre ici une nouvelle qui gagna un concours régional et  fait l’ouverture de mon recueil “Sur le fil “, ma première publication. Sur l’Île NAFARINO, au sud du Chili à Puerto Williams, port où font souvent escale les marins avant d’affronter le passage du Cap Horn, repose sur le flanc Astraeos, un beau voilier de douze mètres ayant appartenu à un compatriote breton, démâté et portant encore les blessures d’une fortune de mer. J’en suis devenu le propriétaire lors d’une vente aux enchères de la marine nationale chilienne dont le représentant a tenu à me remettre le livre de bord de son dernier voyage. Curieux de cette démarche inhabituelle, je me suis empressé de le lire. « 10 décembre. Position :

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Amis avant d’être amants

Je continue à vous proposer des extraits d’un roman non édité appelé provisoirement “L’erreur”. Extraits dans le désordre, puisque je vos ai donné à lire le mariage de Charlotte et Lucien à l’occasion de la saint Valentin. 😀 ! Avant de devenir mari et femme, Lucien Dugranpois et Charlotte Margelin furent amis d’enfance. Le père Jules Dugranpois, autrefois gérant d’une droguerie de quartier, s’était empressé d’épouser la caissière du magasin et les Margelin enseignaient dans le même établissement. Aucun des deux pères n’était donc allé chercher bien loin sa chacune et les deux enfants ne firent donc par la suite que reproduire l’exemple parental ! Il se trouva que les Margelin emménagèrent un jour non seulement dans l’immeuble des Dugranpois mais, qui

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La demande en mariage

extrait de “L’erreur“, un roman resté dans mon tiroir.   Lucien et Charlotte habitent l’un et l’autre chez leurs parents respectifs, installés sur le même palier de leur immeuble, et se connaissent depuis leur enfance. Ils ont respectivement, à ce moment de l’histoire, 20 et 24 ans. Par amusement mais pas que, aussi pour l’occasion de se construire un beau souvenir commun et par expression de sa sensibilité naturelle, la demande de Lucien fut effectuée d’une manière très traditionnelle et solennelle, enfin sauf le lieu. Habillé en costume trois-pièces (loué pour la circonstance par son père et à restituer le soir même), chapeau haut de forme et gants de cérémonie gris perle, un joli bouquet de roses rouges à la main,

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La lune au fond du puits

Par une belle nuit d’été, Nasreddin Hodja se rendit dans son jardin, un seau à la main, pour puiser l’eau du puits. Il se pencha pour voir si le seau était plein, et fut effrayé de trouver la lune dans l’eau du puits. — Quelle catastrophe ! La lune est tombée dans le puits! Il retourna chez lui, prit un seau plus grand, espérant ainsi la sortir de là. Il fixa le seau à la poulie et se mit à tirer de toutes ses forces. Malheureusement la corde céda et il tomba à la renverse. Un peu étourdi, il se remettait lentement du choc, quand il rouvrit les yeux et vit la lune dans le ciel. Avec un soupir de

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Je souhaite que ma femme soit comme elle 

Jeune, j’ai vécu 2 ans à Madagascar. Un pays magnifique et des habitants d’une grande gentillesse. C’est une tristesse de le savoir aujourd’hui dans l’état que l’on sait. Ces contes malgaches trouvent en moi un écho particulier, sans doute par visualisation du décor dans lequel ils se déroulent mais encore par la philosophie dont ils témoignent. Pierre Bussière Elle boude peu, madame Lehinjoky. Elle boude peu et travaille beaucoup. Lehinjoky en est heureux bien que le ménage soit modeste. En effet, après trente années d’union, Lehinjoky et sa femme n’ont comme fortune qu’un coq, un taureau et un bélier. Il fallait, pour que la richesse augmentât, vendre ces animaux et en acheter d’autres qui seraient composés de mâles et de

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Santez Anna béniguet

Mi-septembre, un soir de grande marée, dans la baie de Quiberon. Le soleil finit peu à peu de disparaître sous l’horizon et le crépuscule s’annonce en empourprant quelques nuages effilés. Dans moins d’une heure il fera nuit. Une nuit de nouvelle lune qui – comme chacun ne sait pas toujours – est une nuit sans lune, une nuit noire. La plage est maintenant silencieuse. Voilà déjà une bonne demi-heure que la dernière grappe d’enfants s’en est détachée, les uns gloussant maintenant sous une douche bien chaude, les autres, parfois en pyjama, riant à aspirer leur soupe avec le plus de bruit possible. À quelques encablures un petit bateau de pêche est arrêté, son occupant s’affairant à remonter un dernier casier

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Le delphinium

Cette nouvelle a pour moi un parfum particulier. Elle fut en effet la première que je présentai à un concours. La récompense obtenue (régionale) m’encouragea à poursuivre et à oser publier certains de mes écrits.  Pour l’anecdote, sachez que le thème imposé était simplement l’adjectif “bleu” J’ai offert ce delphinium à Amélie pour la concordance de couleur avec ses yeux. Il était magnifique, généreux et vivace. Autour de ses feuilles profondément ciselées aux lobes pointus, les fleurs en grappes fournies, d’un bleu azur intense, se tenaient droites et têtes hautes. Mais depuis quelques jours les pétales pâlissent et tombent un par un d’une hampe amollie tandis que les feuilles se recroquevillent en jaunissant. J’ai enrichi sa terre, arrosé régulièrement son

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Sac de femmes

Les pieds défilent dans un chassé-croisé sur les trottoirs du bord de Seine, toutes sortes de chaussures ou de bottes à bout pointu ou rond, à talons hauts ou bas se faufilent au rythme de la femme d’affaires pressée. Il est 13 H, l’heure de manger sur le pouce un sandwich. Mes bottes lacées sont sous la table, jambes croisées j’ai posé mes pieds au chaud, je bois un chocolat viennois en vitrine, en tête l’homme qui m’a fait découvrir le café de l’Editeur. La mode est sur le macadam, les collants noirs opaques mettent en valeur les jambes qui à grands coups de ciseaux taillent la route. Le long manteau noir ouvert balance ses pans comme des drapeaux en

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